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L'alcôve et l'abricot.

Mes agapes, mes casse-croutes, mes fantasmes.

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Toujours le même

--> => Qui nous parle de la séduction

Fort joliement d'ailleurs!


La séduction, séduire ; ces instants charmants de la vie qui semblent
parfois toucher  à la magie. La séduction; la provoquer ou la subir, quelle
que soit notre intention première, dans la course au plaisir et aux
frissons, elle participe  de l’érotisme et annonce la volupté.
Prélude aux jeux charnels, elle est l'art d’arranger en position de bataille
notre retenue et nos attractions. Savant mélange de pudeur et d’exhibition,
elle symbolise la joute cérébrale, elle est cousine de la tactique du joueur
d’échec.
Avant le contact érotique, la prise de corps et la chute des masques, elle
anime une pantomime étrange et guide la parure des prétendants. La séduction
a de semblable au carnaval qu’elle permet de repousser les limites de
l'acceptable.
Son contraire n’est-il pas la répugnance?
Porté au rang d’art par des pratiques sophistiquées, elle requière
délicatesse et juste ce qu’il faut de tactique pour ne point verser dans la
manipulation.
Le séducteur devient maître des illusions, conquérant du plaisir ; seul bien
afin d’échapper au court du devenir. Rêver et fuir…Mais garder la maîtrise
de l’envolée. Le séducteur propose le salut dans l’abandon des résistances
et la prise en main de l’être convoité.
Art de convaincre en persuadant. Il s’agit de faire entendre ‘raison’ aux
sens, obtenir que la garde se baisse un instant et ravir les sens de
l'autre.
Le persuader, le convaincre de franchir l’angle sur lequel bute le regard,
découvrir un autre horizon. Séduire et susciter l’espoir.
La séduction comme une vibration, une onde captivante, tel le chant des
sirènes, ne conduit-elle pas dans les bras d’une chimère : amuse-gueule du
festin d’Eros.
Elle ouvre l’appétit des sens, cherche à attiser le désir chez la proie et l
’approcher avec délicatesse pour suggérer par de pratiques raffinées l’
accomplissement du coït et la marche vers la volupté.
Elle est aussi un fruit amer.

Ecrit par Miss-Chloe, le Mardi 11 Mai 2004, 13:30 dans la rubrique "Mes ecrits".

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Commentaires

Re:

Jonathan-Livingston

Jonathan-Livingston

11-05-04 à 13:50

Comme c'est beau la théorie, essentiellement lorsqu'elle est bien dite. Car s'il fallait parler scientifiquement de la séduction, la voilà qui perdrait soudain son sublime; fine, minuscule, infinitésimale couche d'une feuille d'or recouvrant d'un brillant artificiel la dureté de nos instinct et la froideur égoiste de nos besoins.


Oeil-de-nuit

Oeil-de-nuit

28-06-04 à 09:36

tellement bien écrit et tellement réel! que dire de plus?


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